mercredi 16 mai 2012

école bioclimatique !!

« Il est devenu urgent d’éco-construire et nous sommes fiers d’inaugurer le 7 juin prochain une école bioclimatique au Maroc »


Lorsque je photographie la terre, je veux montrer l’incroyable diversité des paysages mais aussi l’empreinte de l’Homme sur la nature. Cette empreinte est visible surtout dans les constructions urbaines. Au Maroc, dans certaines régions du Sud, j’ai découvert une empreinte n’ayant aucun impact négatif sur l’environnement, contrairement aux bâtiments modernes. Il s’agit des constructions traditionnelles en pisé. Elles sont d’une rare beauté mais disposent surtout de qualités intrinsèques uniques. En effet, ces constructions tirent le meilleur parti d’un matériau aux atouts multiples et dont la population dispose localement en abondance : la terre. Elles sont construites pour et par les communautés locales, requièrent peu d’énergie dans l’étape de fabrication et ne génèrent aucun déchets. Une fois construites, ces maisons ne nécessitent pas de chauffage ni de climatisation : elles refoulent la chaleur l’été et modèrent la température l’hiver.

Aujourd’hui, avec mon équipe, j’ai voulu montrer que des écoles peuvent aussi être bâties en pisé. Nous inaugurons le 7 juin une école bioclimatique, à Skoura dans les contreforts de l’Atlas, en zone périurbaine d’une ville où les écarts thermiques sont très élevés entre l’hiver et l’été (certaines années, on relève 2 à 3 degrés en janvier et 48 à 49 degrés en août). Cette école a été construite en pisé et en adobe en y intégrant la technologie moderne d’une manière simple. Trois salles de classe en terre crue aux murs très épais sont disposées de façon triangulaire et séparées par des espaces extérieurs couverts et arborisés. Un jardin d’enfants attenant a été érigé en adobe en forme de double ellipse pour l’aspect ludique. Les toits ont été construits de manière traditionnelle avec du roseau et du bois, couverts d’une épaisse couche de terre. Le confort climatique y est garanti grâce à une ventilation naturelle permettant à l’air de circuler librement entre le toit et le plafond et grâce à l’utilisation de la terre des murs faisant barrière à la chaleur en l’absorbant l’été pour mieux la restituer l’hiver . Tous les prestataires (mâalems, maçons, menuisiers, ferronniers, …) sont originaires du lieu. L’architecte vit sur place. La communauté du quartier s’est organisée pour fonder une association responsable de l’entretien de l’école. L’école aussi est équipée par des associations marocaines (livres et matériel informatique) et par le Ministère de l’Education nationale (mobilier), que je remercie ici chaleureusement pour son soutien inconditionnel dès le démarrage de ce projet. Cette école n’aurait pas vu le jour sans le financement de l’entreprise Colas, bâtisseuse de routes au Maroc et dans le monde.

Je voudrais encourager tous les acteurs concernés à préserver et à valoriser cet habitat traditionnel unique, que certains réhabilitent aussi dans certains départements français, en Isère et en Normandie par exemple. Les bâtiments en béton nécessitent beaucoup d’énergie : climatisation l’été, chauffage l’hiver, transport des matériaux de construction, gestion des déchets. A l’heure où la facture énergétique ne va cesser d’augmenter, il est maintenant apparu urgent d’ « éco-construire ».

Yann Arthus-Bertrand

dimanche 13 mai 2012

Le capitaine : Le célèbre défenseur des baleines et des dauphins!!

Le capitaine Watson arrêté en Allemagne et menacé d'extradition vers le Costa Rica


Le célèbre défenseur des baleines et des dauphins, fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, a été arrêté samedi 13 mai à Francfort. Il pourrait être extradé vers le Costa Rica. Selon Sea Sgepherd ,la police allemande a déclaré que le mandat d'arrêt pour le capitaine Paul Watson faisait suite à une prétendue violation du trafic maritime au Costa Rica en 2002, un événement filmé dans le documentaire Sharkwater. L'incident en question prit place dans les eaux guatémaltèques lorsque Sea Shepherd intercepta un navire, le Varadero, en train de pêcher illégalement des requins. Toujours selon Sea Shepherd, l'équipage du bateau aurait accusé Sea Shepherd d'avoir essayé de les tuer, alors que les documents vidéo montrent que ce n'est pas le cas. Lors des opérations de Sea Shepherd au Costa Rica, l'association mis à jour un important trafic d'ailerons de requins, comme l'a montré le film Sharkwater.

lundi 7 mai 2012

la forêt de Khimiki ( Russe ) !!

La Russe Evgenia Chirikova reçoit un Prix Goldman pour l’environnement

L'Ecowarrior Evgenia Chririkova en février 2012.

Evgenia Chirikova se bat depuis plusieurs années contre le projet autoroutier qui va couper la forêt de Khimiki, dans la banlieue nord de Moscou. Elle a reçu pour son courage le Prix Goldman, surnommé le prix Nobel de l'environnement.
Evgenia Chirikova quitte la capitale russe en 2000 pour s’installer avec ses enfants au cœur des 2 500 hectares du parc protégé de la forêt de Khimiki. Mais sa vie bascule lorsqu’elle apprend qu’une autoroute à 4 voies reliant Moscou à Saint Petersbourg est en projet et pourrait traverser le parc. Elle décide alors d’enquêter, interroge les organismes gouvernementaux et découvre les vices du projet.
Les proches du président Vladimir Poutine sont impliqués dans le financement et l’entreprise française Vinci investit dans le projet, avec à la clé un contrat d’exploitation de 30 ans, rapporte le Nouvel Obs. Aussi, en se dressant contre les bulldozers, Evgenia gêne. Elle se fait même arrêter par les autorités, "ils m’ont menacé de me retirer mes enfants et j’ai alors pensé à quitter la Russie", se souvient la jeune femme. Des militants et des journalistes sont brutalisés. Mais elle ne baisse pas les bras. Rejointe par d’autres militants, elle réalise avec Greenpeace une étude d’impact et suggère 11 autres itinéraires qui préserveront la forêt.
Evgenia est "passionnée et combative, mais l'entêtement sera toujours de l'autre côté", déclare son ami Alexis Prokopiev. En effet, le gouvernement reste sourd aux demandes de dialogue sur le projet. Depuis, rien n’a changé, mais Evgenia veut faire bouger l’écologie dans son pays, elle va prochainement crée une formation politique « Nasha Niva » (Notre Terre).

samedi 5 mai 2012

Une laine durable et équitable dans la haute couture


Yaks et moutons pâturant © FREDERIC J. BROWN / AFP FILES / AFP.


Arnys Balmain, Sonia Rykiel ou Lanvin, toutes les grandes griffes s’arrachent la laine de yak équitable. Ceux-ci sont tissés dans le village de Zorgey Ritoma, dans la province chinoise de Gansu, sur les contreforts du plateau tibétain. Le village abrite un atelier de tissage de laine de yak qui emploie aujourd’hui 144 personnes autour d'un projet, baptisé Norlha et mené par Kimberly Sciaky Yeshi et ses deux filles. Il valorise et dynamise l’artisanat local. Le projet a encouragé les pasteurs nomades sans ressources pendant les longs mois d’hiver, à collecter la laine des animaux. Ressemblant au cachemire, la laine de Khullu à des propriétés thermorégulatrices et se récolte facilement, car les poils tombent, il n’est donc pas nécessaire de raser l’animal. Les effectifs de l’atelier ont doublé en 1 an, faisant passé la production à 1 000 pièces par mois, rapporte le Monde . Le petit village de 1 500 habitants perché à 3 200 m, accueille désormais des stagiaires volontaires. Norlha était présent à l’exposition consacrée au luxe durable, « 1.1618, Substainable Luxury » , jusqu'à dimanche à la Cité de la mode et du design à Paris.
Pour en savoir plus sur Norlha : http://www.norlha.fr

sauvez la nature !!

Le dernier barrage du projet des Trois Gorges menace une réserve naturelle


Barrage des Trois Gorges, Yichang, province de Hubei © LIU JIN / AFP.


La construction du barrage de Xiaonanhai a été lancée la semaine dernière, en Chine. Les écologistes dénoncent le projet qui va inonder une réserve naturelle protégeant actuellement 40 espèces de poissons de rivières. Les limites de la réserve ont déjà été redessinées pour permettre la construction de deux autres barrages. « C'est la toute dernière section le long du Yangtsé qui restait preservée pour les espèces de poissons menacés ou locaux. Ce serait leur dernier habitat », a déclaré l’environnementaliste Ma Jun, qui milite depuis 2 ans pour empêcher la construction du barrage. La première étape du projet de 4,75 milliards de dollars est en préparation, il s’agit de la construction d’une route, la pose de câbles électriques et de conduites d’eau, rapporte Reuters. « La construction du barrage ne commencera que lorsque nous obtiendrons l’approbation finale. Le gouvernement prendra dûment en considération tous les aspects, y compris l'impact sur l'environnement avant de délivrer un permis », a déclaré Zhu Guangming, de Three Gorges Corp. Le projet de Xiaonanhai est le dernier des douze barrages sur le Yangtzé, plus long fleuve du monde. Il est conçu pour produire 1,76 gigawatts, soit 7,8 % de la future production du barrage des Trois Gorges à pleine capacité. Sujet à controverses avant même sa construction en 1994, le barrage produit aujourd’hui seulement 2% de l’électricité du pays.

sauvez la nature !!


Bolivie: une nouvelle marche d'Indiens contre une route dans un parc naturel


Des Indiens amazoniens de Bolivie arrivent pour manifester au port de Barador, au nord est de la Bolivie, le 27 avril 2012 © AFP Aizar Raldes.


TRINIDAD - (AFP) - Environ 500 Indiens amazoniens de Bolivie ont commencé vendredi une nouvelle marche de 600 km vers la capitale La Paz pour manifester leur opposition à un projet routier à travers une réserve naturelle, proposé par le gouvernement socialiste d'Evo Morales.
Les marcheurs se sont rassemblés à Trinidad, capitale de la province de Beni, et ont entamé leur marche en fin d'après-midi, après avoir assisté à une messe a constaté un journaliste de l'AFP. On estime que leur marche devrait durer six à huit semaines.
"Nous sommes émus", a témoigné Lazaro Tacoo, un des porte-parole des mécontents, affirmant que "des frères indiens de plusieurs communautés" participaient au rassemblement, parmi lesquels des Guaranis, des Aymaras ou des Guarayo.
Leur principale revendication porte sur leur refus de la construction d'une route de 300 km - financée par le Brésil - à travers le parc naturel Tipnis, dans le centre du pays, que le gouvernement juge essentielle au développement de la zone et du pays.
La route commencerait dans la région de production de coca du Chapare, bastion politique du président amérindien et ancien cocalero Evo Morales, et se poursuivrait jusqu'au village amazonien d'Ignacio de Moxos (Beni). Sur les 300 km au total, 172 traverseraient le parc naturel Tipnis, riche en biodiversité et que les Indiens revendiquent comme une zone d'habitat traditionnel.
Il y a sept mois, une marche identique avait déjà eu lieu, avec comme résultat un veto au projet du président Morales. Ses partisans ont toutefois appelé à une nouvelle mobilisation en faveur du projet.
L'exécutif a finalement proposé une consultation populaire, qui n'a pas encore eu lieu, et le président, qui affrontera les électeurs en 2014, est venu sur les lieux distribuer des cadeaux et des promesses d'infrastructures. Le projet routier, estimé à 415 millions de dollars et adjugé à l'entreprise brésilienne OAS, serait financé grâce à un crédit du Brésil.
La marche jusqu'à la capitale andine La Paz traversera des villages favorables au projet routier, dont certains partisans ont déjà empêché les marcheurs de commencer leur action ces derniers jours.