lundi 13 août 2012

Sauver la nature

Un petit Slovaque offre ses économies pour sauver une forêt




      Un garçon slovaque de douze ans a offert toutes ses économies pour protéger les arbres rongés par les scolytes dans les Hautes Tatras, petite chaîne de montagnes de type alpin frontalière de la Pologne.
Matej Jurcisin a fait un don de 5.000 euros au Parc national des Tatras qui lutte contre l'invasion des scolytes depuis novembre 2004, lorsque trois millions de mètres cubes d'arbres des Hautes Tatras, dans le nord de la Slovaquie, ont été endommagés par une violente tempête.
"Nous allons très souvent dans les Tatras et nous sommes préoccupés par ce qui se passe là-bas", a déclaré sa mère, Alica Jurcisinova, qui a dû formellement approuver la transaction, selon le site d'information local Sita.
Le Parc national des Tatras a fait savoir qu'il utiliserait l'argent pour acheter 500 pièges à phéromones pour combattre les scolytes et promis d'envoyer à Matej des rapports réguliers sur la situation.

mardi 17 juillet 2012

sauvvez les moineaux domestiques



    
La pollution sonore empêche les moineaux domestiques d’entendre leurs petits réclamer à manger. Selon les chercheurs de l’université de Sheffield, les nids situés dans des zones bruyantes voient leurs portées moins bien nourries. Auparavant, les chercheurs pensaient que le bruit, en couvrant le chant des oiseaux, avait des conséquences sur le choix des partenaires, or il semble que ce ne soit pas le cas, rapporte la BBC le 12 juillet. Julia Schroeder, qui a conduit l’étude, affirme ; « dans notre cas, nous avons observé que les oiseaux installés dans les secteurs bruyants nourrissaient moins bien leurs oisillons que ceux des zones calmes. C’est une idée nouvelle qu’on n’avait pas envisagée avant. L’approvisionnement en nourriture des oisillons est fortement lié à leur survie puisque s’ils ne grossissent pas alors ils murent ». Depuis les années 1970, la population de moineaux domestiques a diminué de 71% au Royaume-Uni.

lundi 11 juin 2012

L’Inde, pays des vaches sacrées

L’Inde, pays des vaches sacrées, en passe de devenir le premier exportateur mondial de viande bovine

L’Inde sera, en 2012, le premier exportateur mondial de viande bovine. En effet, selon le département américain de l’agriculture, l’Inde va exporter 1,5 millions de tonnes de viande cette année et ravir le rang de premier exportateur mondial de viande de bœuf à l’Australie. « La viande bovine indienne n’en n’est pas une au sens américain. Il s’agit en fait de viande de buffle d’eau (les mâles et les femelles qui ne produisent pas de lait) qui est exportée à bas coûts vers le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud-Ouest. La loi indienne interdit l’abattage des vaches et des buffles d’eau qui donnent du lait », rapporte le site Daily News and Analysis le 30 mai. Les exportations mondiales de viande bovine s’élèvent à 8,7 millions de tonnes. Et près de 44 % de la viande bovine indienne se destine aux marchés étrangers.

mercredi 16 mai 2012

école bioclimatique !!

« Il est devenu urgent d’éco-construire et nous sommes fiers d’inaugurer le 7 juin prochain une école bioclimatique au Maroc »


Lorsque je photographie la terre, je veux montrer l’incroyable diversité des paysages mais aussi l’empreinte de l’Homme sur la nature. Cette empreinte est visible surtout dans les constructions urbaines. Au Maroc, dans certaines régions du Sud, j’ai découvert une empreinte n’ayant aucun impact négatif sur l’environnement, contrairement aux bâtiments modernes. Il s’agit des constructions traditionnelles en pisé. Elles sont d’une rare beauté mais disposent surtout de qualités intrinsèques uniques. En effet, ces constructions tirent le meilleur parti d’un matériau aux atouts multiples et dont la population dispose localement en abondance : la terre. Elles sont construites pour et par les communautés locales, requièrent peu d’énergie dans l’étape de fabrication et ne génèrent aucun déchets. Une fois construites, ces maisons ne nécessitent pas de chauffage ni de climatisation : elles refoulent la chaleur l’été et modèrent la température l’hiver.

Aujourd’hui, avec mon équipe, j’ai voulu montrer que des écoles peuvent aussi être bâties en pisé. Nous inaugurons le 7 juin une école bioclimatique, à Skoura dans les contreforts de l’Atlas, en zone périurbaine d’une ville où les écarts thermiques sont très élevés entre l’hiver et l’été (certaines années, on relève 2 à 3 degrés en janvier et 48 à 49 degrés en août). Cette école a été construite en pisé et en adobe en y intégrant la technologie moderne d’une manière simple. Trois salles de classe en terre crue aux murs très épais sont disposées de façon triangulaire et séparées par des espaces extérieurs couverts et arborisés. Un jardin d’enfants attenant a été érigé en adobe en forme de double ellipse pour l’aspect ludique. Les toits ont été construits de manière traditionnelle avec du roseau et du bois, couverts d’une épaisse couche de terre. Le confort climatique y est garanti grâce à une ventilation naturelle permettant à l’air de circuler librement entre le toit et le plafond et grâce à l’utilisation de la terre des murs faisant barrière à la chaleur en l’absorbant l’été pour mieux la restituer l’hiver . Tous les prestataires (mâalems, maçons, menuisiers, ferronniers, …) sont originaires du lieu. L’architecte vit sur place. La communauté du quartier s’est organisée pour fonder une association responsable de l’entretien de l’école. L’école aussi est équipée par des associations marocaines (livres et matériel informatique) et par le Ministère de l’Education nationale (mobilier), que je remercie ici chaleureusement pour son soutien inconditionnel dès le démarrage de ce projet. Cette école n’aurait pas vu le jour sans le financement de l’entreprise Colas, bâtisseuse de routes au Maroc et dans le monde.

Je voudrais encourager tous les acteurs concernés à préserver et à valoriser cet habitat traditionnel unique, que certains réhabilitent aussi dans certains départements français, en Isère et en Normandie par exemple. Les bâtiments en béton nécessitent beaucoup d’énergie : climatisation l’été, chauffage l’hiver, transport des matériaux de construction, gestion des déchets. A l’heure où la facture énergétique ne va cesser d’augmenter, il est maintenant apparu urgent d’ « éco-construire ».

Yann Arthus-Bertrand

dimanche 13 mai 2012

Le capitaine : Le célèbre défenseur des baleines et des dauphins!!

Le capitaine Watson arrêté en Allemagne et menacé d'extradition vers le Costa Rica


Le célèbre défenseur des baleines et des dauphins, fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, a été arrêté samedi 13 mai à Francfort. Il pourrait être extradé vers le Costa Rica. Selon Sea Sgepherd ,la police allemande a déclaré que le mandat d'arrêt pour le capitaine Paul Watson faisait suite à une prétendue violation du trafic maritime au Costa Rica en 2002, un événement filmé dans le documentaire Sharkwater. L'incident en question prit place dans les eaux guatémaltèques lorsque Sea Shepherd intercepta un navire, le Varadero, en train de pêcher illégalement des requins. Toujours selon Sea Shepherd, l'équipage du bateau aurait accusé Sea Shepherd d'avoir essayé de les tuer, alors que les documents vidéo montrent que ce n'est pas le cas. Lors des opérations de Sea Shepherd au Costa Rica, l'association mis à jour un important trafic d'ailerons de requins, comme l'a montré le film Sharkwater.

lundi 7 mai 2012

la forêt de Khimiki ( Russe ) !!

La Russe Evgenia Chirikova reçoit un Prix Goldman pour l’environnement

L'Ecowarrior Evgenia Chririkova en février 2012.

Evgenia Chirikova se bat depuis plusieurs années contre le projet autoroutier qui va couper la forêt de Khimiki, dans la banlieue nord de Moscou. Elle a reçu pour son courage le Prix Goldman, surnommé le prix Nobel de l'environnement.
Evgenia Chirikova quitte la capitale russe en 2000 pour s’installer avec ses enfants au cœur des 2 500 hectares du parc protégé de la forêt de Khimiki. Mais sa vie bascule lorsqu’elle apprend qu’une autoroute à 4 voies reliant Moscou à Saint Petersbourg est en projet et pourrait traverser le parc. Elle décide alors d’enquêter, interroge les organismes gouvernementaux et découvre les vices du projet.
Les proches du président Vladimir Poutine sont impliqués dans le financement et l’entreprise française Vinci investit dans le projet, avec à la clé un contrat d’exploitation de 30 ans, rapporte le Nouvel Obs. Aussi, en se dressant contre les bulldozers, Evgenia gêne. Elle se fait même arrêter par les autorités, "ils m’ont menacé de me retirer mes enfants et j’ai alors pensé à quitter la Russie", se souvient la jeune femme. Des militants et des journalistes sont brutalisés. Mais elle ne baisse pas les bras. Rejointe par d’autres militants, elle réalise avec Greenpeace une étude d’impact et suggère 11 autres itinéraires qui préserveront la forêt.
Evgenia est "passionnée et combative, mais l'entêtement sera toujours de l'autre côté", déclare son ami Alexis Prokopiev. En effet, le gouvernement reste sourd aux demandes de dialogue sur le projet. Depuis, rien n’a changé, mais Evgenia veut faire bouger l’écologie dans son pays, elle va prochainement crée une formation politique « Nasha Niva » (Notre Terre).

samedi 5 mai 2012

Une laine durable et équitable dans la haute couture


Yaks et moutons pâturant © FREDERIC J. BROWN / AFP FILES / AFP.


Arnys Balmain, Sonia Rykiel ou Lanvin, toutes les grandes griffes s’arrachent la laine de yak équitable. Ceux-ci sont tissés dans le village de Zorgey Ritoma, dans la province chinoise de Gansu, sur les contreforts du plateau tibétain. Le village abrite un atelier de tissage de laine de yak qui emploie aujourd’hui 144 personnes autour d'un projet, baptisé Norlha et mené par Kimberly Sciaky Yeshi et ses deux filles. Il valorise et dynamise l’artisanat local. Le projet a encouragé les pasteurs nomades sans ressources pendant les longs mois d’hiver, à collecter la laine des animaux. Ressemblant au cachemire, la laine de Khullu à des propriétés thermorégulatrices et se récolte facilement, car les poils tombent, il n’est donc pas nécessaire de raser l’animal. Les effectifs de l’atelier ont doublé en 1 an, faisant passé la production à 1 000 pièces par mois, rapporte le Monde . Le petit village de 1 500 habitants perché à 3 200 m, accueille désormais des stagiaires volontaires. Norlha était présent à l’exposition consacrée au luxe durable, « 1.1618, Substainable Luxury » , jusqu'à dimanche à la Cité de la mode et du design à Paris.
Pour en savoir plus sur Norlha : http://www.norlha.fr

sauvez la nature !!

Le dernier barrage du projet des Trois Gorges menace une réserve naturelle


Barrage des Trois Gorges, Yichang, province de Hubei © LIU JIN / AFP.


La construction du barrage de Xiaonanhai a été lancée la semaine dernière, en Chine. Les écologistes dénoncent le projet qui va inonder une réserve naturelle protégeant actuellement 40 espèces de poissons de rivières. Les limites de la réserve ont déjà été redessinées pour permettre la construction de deux autres barrages. « C'est la toute dernière section le long du Yangtsé qui restait preservée pour les espèces de poissons menacés ou locaux. Ce serait leur dernier habitat », a déclaré l’environnementaliste Ma Jun, qui milite depuis 2 ans pour empêcher la construction du barrage. La première étape du projet de 4,75 milliards de dollars est en préparation, il s’agit de la construction d’une route, la pose de câbles électriques et de conduites d’eau, rapporte Reuters. « La construction du barrage ne commencera que lorsque nous obtiendrons l’approbation finale. Le gouvernement prendra dûment en considération tous les aspects, y compris l'impact sur l'environnement avant de délivrer un permis », a déclaré Zhu Guangming, de Three Gorges Corp. Le projet de Xiaonanhai est le dernier des douze barrages sur le Yangtzé, plus long fleuve du monde. Il est conçu pour produire 1,76 gigawatts, soit 7,8 % de la future production du barrage des Trois Gorges à pleine capacité. Sujet à controverses avant même sa construction en 1994, le barrage produit aujourd’hui seulement 2% de l’électricité du pays.

sauvez la nature !!


Bolivie: une nouvelle marche d'Indiens contre une route dans un parc naturel


Des Indiens amazoniens de Bolivie arrivent pour manifester au port de Barador, au nord est de la Bolivie, le 27 avril 2012 © AFP Aizar Raldes.


TRINIDAD - (AFP) - Environ 500 Indiens amazoniens de Bolivie ont commencé vendredi une nouvelle marche de 600 km vers la capitale La Paz pour manifester leur opposition à un projet routier à travers une réserve naturelle, proposé par le gouvernement socialiste d'Evo Morales.
Les marcheurs se sont rassemblés à Trinidad, capitale de la province de Beni, et ont entamé leur marche en fin d'après-midi, après avoir assisté à une messe a constaté un journaliste de l'AFP. On estime que leur marche devrait durer six à huit semaines.
"Nous sommes émus", a témoigné Lazaro Tacoo, un des porte-parole des mécontents, affirmant que "des frères indiens de plusieurs communautés" participaient au rassemblement, parmi lesquels des Guaranis, des Aymaras ou des Guarayo.
Leur principale revendication porte sur leur refus de la construction d'une route de 300 km - financée par le Brésil - à travers le parc naturel Tipnis, dans le centre du pays, que le gouvernement juge essentielle au développement de la zone et du pays.
La route commencerait dans la région de production de coca du Chapare, bastion politique du président amérindien et ancien cocalero Evo Morales, et se poursuivrait jusqu'au village amazonien d'Ignacio de Moxos (Beni). Sur les 300 km au total, 172 traverseraient le parc naturel Tipnis, riche en biodiversité et que les Indiens revendiquent comme une zone d'habitat traditionnel.
Il y a sept mois, une marche identique avait déjà eu lieu, avec comme résultat un veto au projet du président Morales. Ses partisans ont toutefois appelé à une nouvelle mobilisation en faveur du projet.
L'exécutif a finalement proposé une consultation populaire, qui n'a pas encore eu lieu, et le président, qui affrontera les électeurs en 2014, est venu sur les lieux distribuer des cadeaux et des promesses d'infrastructures. Le projet routier, estimé à 415 millions de dollars et adjugé à l'entreprise brésilienne OAS, serait financé grâce à un crédit du Brésil.
La marche jusqu'à la capitale andine La Paz traversera des villages favorables au projet routier, dont certains partisans ont déjà empêché les marcheurs de commencer leur action ces derniers jours.

samedi 28 avril 2012

freedom....soon !!

Cryptocat est une application web open source destinée à permettre des communications sûres et chiffrées client ; la confiance au serveur  se limite à des données déjà chiffrées. Cryptocat est accessible par HTTPS, tandis qu'il propose une application Google Chrome qui charge le code localement. Cryptocat entend fournir un moyen de communiquer de façon impromptue et chiffrée, en offrant plus de confidentialité que Google talk, tout en garantissant un niveau d'accessibilité plus élevé que les autres plateformes de chiffrement. Cryptocat chiffre les chat côté

vendredi 27 avril 2012

sauver blad Ibis



L'Ibis chauve (Geronticus eremita), aussi appelé Ibis érémite, est une espèce d'oiseau de la famille des threskiornithidés. Contrairement aux autres ibis qui nichent dans les arbres ou au niveau du sol dans les zones humides, il vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides habituellement près d'un cours d'eau, mais aussi sur des falaises côtières.
Cet ibis long de 60 à 80 cm, à la tête chauve, au plumage noir-bleuté, au long bec courbe et rouge, pond deux ou trois œufs dans un nid fait de branchages et se nourrit de lézards, d'insectes et autres petits animaux.
Très répandu autrefois à travers le Moyen-Orient, l'Afrique du nord et du sud de l'Europe, avec le plus ancien fossile connu datant d'au moins 1,8 millions d'années, il a disparu d'Europe il y a 300 ans, et est maintenant considéré comme en danger critique. Il y a encore environ 500 oiseaux sauvages vivant au sud du Maroc, et moins de 10 en Syrie, où il a été redécouvert en 2002. Pour lutter contre ce reflux, des programmes de réintroduction ont été institués ces dernières, avec une colonie de reproduction en semi-liberté en Turquie, ainsi que des sites en Autriche, en Espagne et au nord du Maroc.
Les raisons de ce long déclin ne sont pas claires, mais la chasse, la disparition de leur habitat d'alimentation et l'empoisonnement par les pesticides ont été impliqués dans la disparition rapide des colonies au cours des dernières décennies.

good morning !!

if !!
      its so hard
                         for you 
                                      to wake up .

jeudi 26 avril 2012

life

our life step by step

save the easter Bunny

Les lapins menacés par le réchauffement climatique

 
La menace du changement climatique pèse sur plusieurs espèces de lapins. Selon Climate Nexus, la détérioration de leur habitat les menace même d’extinction, rapporte la version américaine du Huffigton Post.
Ce peut être aussi bien l’augmentation de la température que l’élévation du niveau de la mer en des lieux comme les volcans du Mexique et les Keys de Floride.
La diminution des précipitations de neige menace le lièvre d’Amérique et le lapin pygmée qui vivent dans des habitats où la neige les protègent durant l’hiver.
Les pikas, petits lapins vivant en altitude et dans des zones froides sont aussi menacés d'extinction. En effet, selon le World Wildlife Fund, ils ne pourront échapper à la hausse de la température, et il leur sera difficile de migrer vers des zones plus chaudes et moins élevées.
Le pika pourrait être la première espèce d’Amérique du Nord à s’éteindre suite au réchauffement climatique.

Le Charentais: "Cagouillard" et fiers de l'être...



Les Charentais ne se sont pas uniquement satisfaits des plaisirs de la table, de la chasse et des vertus médicinalesblason cagouille.jpg (17554 octets) que leur procure la cagouille. Ils vouent à cet animal une véritable admiration, au point qu'ils s'en sont proclamés les enfants sous le titre de "Cagouillards". Un culte à la cagouille orchestré depuis des générations pour exprimer tout un art de vivre et une philosophie auxquels aspirent les gens de ce pays.
Si hors de leur territoire, vous croisez des Charentais - reconnaissables à l'immatriculation de leur voiture en 16 ou 17 - vous pouvez  les interpeller par un amical : "Alors, les Cagouillards, On se, promène ?". Loin de les froisser, vous verrez les visages, même les plus ténébreux, s'éclaircir, sourire, voire devenir hilares. Et pour peu qu'ils soient éloignés de leur région d'origine, vous les surprendrez se redressant un peu, avec fierté. De la race des Cagouillards, ils se revendiquent. De l'escargot, ils ont fait leur emblème.
2 cagouilles.jpg (8322 octets)Si vous leur demandez en quoi un escargot - pardon, ine cagouille- peut être digne d'intérêt, ils ne tariront pas d'explications. Ils ne connaissent à l'escargot que des qualités. Il n'y a pas plus heureux, plus libre et plus intelligent que cet animal-là. Regardez ! En voilà un dont la vie n'est pas perturbée par cette sempiternelle question de savoir ce qu'il va mettre dans son jhabot (estomac). Le temps n'est pas propice à manger ? Qu'à cela ne tienne, il jeûne. On en connaît qui sont restés 5 ans sans manger, les ouvrages les plus sérieux l'attestent. Le soleil est trop fort ? Pas de problème, il va mettre à l'abri pour s'offrir de longues siestes, en attendant des heures meilleures. Il l fait trop froid ? Aucune inquiétude, il s'enfonce sous terre jusqu'à 20 centimètres en attendant que cela se réchauffe. On ne connaît pas ici d'autre être vivant sur qui  les difficultés de la vie aient si peu d'emprise. Il n'est pas de ceux à avoir des problèmes métaphysiques - Odette Comandon le confirme -, ni à engendrer le pire, comme les Hommes, capables certes du meilleur mais aussi du plus stupide pour se détruire. La cagouille, o l'é pas in animau chétit. Mettez-la sur des épines, des lames de rasoir. avec le mucus qu'elle secrète pour mieux glisser, elle passe. Elle, au moins, sait tracer sa route. La cagouille a une force d'Hercule, elle sait nager, marcher la tête en bas, elle va où elle veut, quand elle veut, au rythme qui lui convient. Cela fait des millénaires qu'elle se promène sur notre folle planète, et jusque-là, elle n'a craint peursoune. Seule, la convoitise de ses prédateurs : grives, merles, hérissons, rats, méchants sifflants (couleuvres), vers luisants, scarabées de tous genres et ce nouveau venu, parasite moderne du nom de nématode... peut la déranger. Mais au jeu de la chétivité, c'est bien l'homme qui décroche le pompon. Non par son ramassage, mais par sa pollution, au point qu'il arriverabien à se priver de son meilleur compagnon.
La cagouille n'a besoin de personne. Elle caracole en solitaire avec en plus sa benasse su l'échine, signe suprême de sagesse, comparé à nous aut' pauv chrétiens qu'avant tant besoin de chouses qu'o faut bin la mort peur nous estoper de veuloèr tout, minme ce qui servant à reunt. Et puis, regardez ses amours ! Y a-t-il un rapport avec Vénus, qui eut avec Mercure in drôle du nom d'Hermaphrodite, teillé qu'avant pas voulu aimé la nymphe Salamis, une déesse de second rang et qui lui a fait payé bain cher en se fondant en lui pour en faire in mâle mais otout ine fumelle. Nout cagouille, elle aussi, est hermaphrodite. Elle connaît les joies des deux sexes. Bien sûr il lui faut un partenaire, mais pour qu'elle rencontre !Certains estiment que ses amours peuvent durer jusqu'à... 35 heures ! De quoi nous faire pâlir de jalousie. Non franchement, les hommes peuvent inventer tous les "guinness" possibles, mais au livre des records, ils n'arriveront jamais ai pied d'ine cagouille.
blason cagouille.jpg (17554 octets) Si vous poursuivez et demandez en quoi un Charentais peut être assimilé à un si brillant, vous entendrez systématiquement répondre qu'il est humble, discret et puisqu'o l'é in lent coum ine cagouille. Déjà Rabelais parlait des "lanterniers de Xaintonge" et il est devenu notoire, dans l'esprit régional, que le Charentais est de ceux qui trouvent que la vie vaut bin le cot (le coup) de prendre de temps de buffer (souffler) et d' être matrouillée (dégustée lentement) goulée par goulée (bouchée par bouchée), pas pressé qu'il est de la voir s'arrêter. Ainsi donc prend-il son temps, est toujours en retard (pas au-delà d'un quart d'heure L'emblème des Cagouillards, cependant), reste très long à prendre ses décisions et ne s'éloigne guère de son clocher Aux grands  voyages, le Charentais préfère largement ses charentaises (ses pantoufles) et tous ceux qui ont dû  quitter leur territoire natal vous le confirmeront, le retour au pays est rêvé comme un moment béni. Si vous leur faites remarquer qu'il pourrait y avoir quelque interprétation négative à avoir pour symbole  un animal incarnant la nonchalance, et à cornes de surcroît, vous vous entendrez immédiatement répondre que ceux qui le croient n'ont rien compris et que la cagouille est loin d'être une  paresseuse : 0 l'é peut être lent, mais comme un Charentais, "jamais elle ne recule et partout où elle passe, elle laisse sa trace". Notre région ne manque pas de grands Hommes qui ont laissé leur nom. Et puis, on vous assurera qu'il n'y a rien d'indécent à vouloir vivre cagouillettement dans un monde où tout va trop vite et où les actualités sont pleines de ces pertes de temps inutiles où l'on ne cesse de défaire ce que l'on vient juste d'engager dans la précipitation. Si la cagouill  pouvait parler  beaucoup à nous enseigner. Ainsi donc la lenteur n'est elle que celle qui engendre la réflexion et la patience, le Charentais, courageux, persévérant et téméraire, que rien ne détourne de sa route quand sa décision est prise, aimant avant tout le travail soigné et intelligemment fait. Coum ine cagouille... Quant aux cornes, (les Espagnols comparaient à l'escargot, tout mari trompé et résigné à l'inconduite de son épouse, l'accusant d'avoir troqué ses yeux pour des cornes), Goulebenéze a  répondu pour eux...  Si vous poursuivez davantage pour essayer de savoir comment est  née cette assimilation entre Charentais et cagouille, vous verrez alors chacun se gratter le calâ (se gratter la tête). Les gens d'ici savent, au fond, peu de choses sur l'escargot et personne ne sait trop d'où nous vient cette histoire. Chacun la tient de ses parents, qui la tenaient eux mêmes des leurs. La légende de la " philosophie cagouillarde" semble se perdre dans  la nuit des temps.